Translation of the song Illuminations – 13 – Ouvriers artist Arthur Rimbaud

French

Illuminations – 13 – Ouvriers

English translation

Workers

. . Ô cette chaude matinée de février. Le Sud inopportun vint relever nos souvenirs d'indigents absurdes, notre jeune misère.

. . Oh that warm February morning! An untimely Southerly came to wake our absurd indigent memories, our youthful wretchedness.

. . Henrika avait une jupe de coton à carreau blanc et brun, qui a dû être portée au siècle dernier, un bonnet à rubans, et un foulard de soie. C'était bien plus triste qu'un deuil. Nous faisions un tour dans la banlieue. Le temps était couvert, et ce vent du Sud excitait toutes les vilaines odeurs des jardins ravagés et des prés desséchés.

. . Henrika wore a cotton skirt in brown and white check, fashionable no doubt last century; a bonnet with ribbons, a silk scarf. It was much sadder than mourning. We were taking a stroll in the suburbs. The weather was overcast, and that Southerly wind stirred all the vile odours from ravaged gardens and parched meadows.

. . Cela ne devait pas fatiguer ma femme au même point que moi. Dans une flache laissée par l'inondation du mois précédent à un sentier assez haut elle me fit remarquer de très petits poissons.

. . It couldn’t have bored my wife as much as me. In a sheet of water left by last month’s floods on a path up there, she pointed out some tiny fish to me.

. . La ville, avec sa fumée et ses bruits de métiers, nous suivait très loin dans les chemins. Ô l'autre monde, l'habitation bénie par le ciel et les ombrages ! Le sud me rappelait les misérables incidents de mon enfance, mes désespoirs d'été, l'horrible quantité de force et de science que le sort a toujours éloignée de moi. Non ! nous ne passerons pas l'été dans cet avare pays où nous ne serons jamais que des orphelins fiancés. Je veux que ce bras durci ne traîne plus une chère image.

. . The town, with its noise and smoke from factories, followed us a long way down the roads. Oh, other world, dwelling-place blessed by the sky and the shadows! The Southerly wind reminded me of wretched childhood events, my summer despair, the terrible quantity of strength and knowledge that fate has always kept far from me. No! We’ll not spend the summer in this miserly country where we shall never be anything but betrothed orphans. I’d not want this hardened arm to drag along a dear image any longer.

No comments!

Add comment