Translation of the song Illuminations – 28 – Métropolitain artist Arthur Rimbaud

French

Illuminations – 28 – Métropolitain

English translation

Metropolitan

. . Du détroit d'indigo aux mers d'Ossian, sur le sable rose et orange qu'a lavé le ciel vineux viennent de monter et de se croiser des boulevards de cristal habités incontinent par de jeunes familles pauvres qui s'alimentent chez les fruitiers. Rien de riche. — La ville !

. . From the indigo strait to the seas of Ossian, on the pink and orange sands that the vinous sky has washed, crystal boulevards have risen and intersected, occupied at once by poor young families who shop at the fruiterers. No riches. – The city!

. . Du désert de bitume fuient droit en déroute avec les nappes de brumes échelonnées en bandes affreuses au ciel qui se recourbe, se recule et descend, formé de la plus sinistre fumée noire que puisse faire l'Océan en deuil, les casques, les roues, les barques, les croupes. — La bataille !

. . From the desert of bitumen, in headlong flight under sheets of fog spread in frightful layers through the sky that curves, retreats, descends formed of deeply sinister black smoke that the Ocean in mourning delivers, flee helmets, wheels, ships, cruppers – The battle!

. . Lève la tête : ce pont de bois, arqué ; les derniers potagers de Samarie ; ces masques enluminés sous la lanterne fouettée par la nuit froide ; l'ondine niaise à la robe bruyante, au bas de la rivière : les crânes lumineux dans les plans de pois — et les autres fantasmagories — La campagne.

. . Raise your head: that arched wooden bridge; the last kitchen-gardens of Samaria; those masks illumined by the lantern fluttered by the cold night; the foolish undine with the noisy dress, in the river depths; luminous skulls among the pea-plants – and the other phantasmagoria – the countryside.

. . Des routes bordées de grilles et de murs, contenant à peine leurs bosquets, et les atroces fleurs qu'on appellerait cœurs et sœurs, Damas damnant de longueur, — possessions de féeriques aristocraties ultra-Rhénanes, Japonaises, Guaranies, propres encore à recevoir la musique des anciens — et il y a des auberges qui pour toujours n'ouvrent déjà plus — il y a des princesses, et si tu n'es pas trop accablé, l'étude des astres — Le ciel.

. . Roads bordered by rails and walls, barely containing the thickets, and the atrocious flowers you would call souls and sisters. Dramas damning with tedium – the property of fairy-tale ultra-Rhine aristocracies, Japanese, Guarani, still fit to receive the music of the ancients – and there are inns which are always open no longer – there are princesses, and, if you are not too overwhelmed, the study of stars – the sky.

. . Le matin où avec Elle, vous vous débattîtes parmi les éclats de neige, les lèvres vertes, les glaces, les drapeaux noirs et les rayons bleus, et les parfums pourpres du soleil des pôles, — ta force.

. . The morning when, with Her, you wrestled among the glints of snow, the green lips, the ice, the black flags and blue light-rays, and the purple perfumes of the Polar sun – your vigour.

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